« tué », définition dans le dictionnaire Littré

tué

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

tué, ée

(tu-é, ée) part. passé de tuer
  • 1Qui a péri de mort violente. Cette fâcheuse perte [de Turenne] donna hier lieu, au petit coucher, de se souvenir des généraux tués par le canon ; on compta le maréchal de Créquy allant reconnaître Verceil, le maréchal de Guebriant, Pappenheim en la même bataille où Gustave Adolphe fut tué, Pellisson, Lett. hist. t. II, p. 382. Il [Turenne] trouva M. d'Hamilton près de l'endroit où il allait, qui lui dit : Monsieur, venez par ici ; on tirera où vous allez. Monsieur, lui dit-il, je m'y en vais : je ne veux point du tout être tué aujourd'hui, Sévigné, 28 août 1675. Les soldats français ne s'y trompent guère ; ils s'étonnaient de voir tant d'ennemis tués, un si grand nombre de blessés et si peu de prisonniers [à la bataille de la Moskowa], Ségur, Hist. de Nap. VII, 12.

    Substantivement. Les tués, ceux qui ont péri dans un combat.

  • 2 Fig. Accablé de fatigue. Ma fille, passé aujourd'hui, je vous promets de ne plus écrire qu'un mot… mais faites-en donc de même, car vous êtes tuée d'écriture, Sévigné, 3 sept. 1677.
  • 3Être tué dans une discussion, n'avoir plus rien à répondre, être réfuté complétement ; locution en place de laquelle aujourd'hui on dit plutôt battu.

    PROVERBE

    Proverbe ou dicton. Tant de tués que de blessés, il n'y a personne de mort, se dit pour exprimer que le mal n'est pas si grand qu'on le croyait.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

TUÉ. Ajoutez :
4Tué à l'ennemi, tué dans un combat. Des élèves de l'école, peintres, sculpteurs ou architectes, devenus soldats pendant la guerre de 1870, et tués à l'ennemi, comme disent les bulletins militaires, sous les murs de Paris, Caro, Journ. offic. 26 oct. 1877, p. 6998, 1re col.