« brandir », définition dans le dictionnaire Littré

brandir

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brandir

(bran-dir) v. a.
  • 1Agiter dans sa main avant de lancer ou de frapper. Brandir un javelot, une épée. Ce noble mortel Marche en brandissant Un sabre innocent, Béranger, Carabas.

    Fig. Puis, quand ce trône ose brandir son foudre. De vieux fusils l'abattent en trois jours. Béranger, Adieu chansons.

  • 2 Terme de charpentier. Arrêter, affermir, au moyen d'une cheville, deux pièces de bois l'une contre l'autre.

HISTORIQUE

XIe s. [La lance] Par tel aïr estroussée et brandie, Ch. de Rol. LV. [Il] Empeint [empoint] le bien, fait lui brandir le corps, ib. XCI. [Il] brandist son cop, et li Sarrazins chet, ib. CXVI.

XIIe s. Par tel vertu [il] l'a [la lance] crolée et brandie, Ronc. p. 33. À tant s'en torne, s'a son escu saisi ; Ce fut mervelle, quant il nul n'en feri, Et ne porquant s'ot il l'espieu brandi, Raoul de C. 87.

XIIIe s. Lors vint un vilein o sa lance ; Si li refet une envaïe, As deux meins l'a forment brandie, Parmi le cors le volt ferir, Ren. 21858. Et Franchise qui bien s'en cuevre, Brandist la hante de sa lance, Et contre le vilain la lance, la Rose, 15545.

XIVe s. Eau se bat contre feu ; contre eau Feu brandist et fouldre et carreau, Trait. d'Alchim. 142.

XVIe s. Elles n'ont que la guerre empreinte en leurs courages, Le brandir de la pique, et de bien manier Sur le sablon poudreux un beau cheval guerrier, Ronsard, 844.

ÉTYMOLOGIE

Brand ; provenç. brandir et brandar ; espagn. et portug. brandir ; ital. brandire. Brandir, c'est agiter comme un brand, comme une épée.