« brette », définition dans le dictionnaire Littré

brette

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

brette

(brè-t') s. f.
  • Longue épée. Charmon s'était fait secrétaire de cabinet pour le plaisir d'aller à Versailles et de porter une brette, Saint-Simon, 132, 215. Tant de bras ont chargé sur lui tous à la fois, L'un l'affublant d'un sac et saisissant sa brette, Hauteroche, Nobles de province, II, 1.

    Familier.

HISTORIQUE

XVIe s. Brete, fleuret, espée rebattue pour l'escrime, Dict. de MONET. Combien qu'ils fussent bretons, toutefois ils n'étoient pas tonnans [Bretons bretonnans ou de la Basse-Bretagne : jeu de mots], et s'estoient meslés de faire de bons tours avec ces brettes [Bretonnes : jeu de mots], qui sont d'assez bonne voulenté, comme l'on dit ; toutefois, hors de combat, Despériers, Contes, v. Jouer de la brette [recourir à l'épée], OUDIN.

ÉTYMOLOGIE

Brette, féminin de Breton, une femme de la Bretagne : Mme de Sévigné a dit : nous y vîmes une basse-brette, 77 ; et ici une sorte d'épée. D'après Ménage, c'était une longue épée qui se fabriqua d'abord en Bretagne ; il faut donc écarter l'étymologie de Diez, qui indique le scandinave bredda, couteau court, sabre. Il y avait des haquenées brettes, des targes brettes.