« déprier », définition dans le dictionnaire Littré

déprier

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déprier

(dé-pri-é), je dépriais, nous dépriions, vous dépriiez ; que je déprie, que nous dépriions, que vous dépriiez v. a.
  • 1Retirer une invitation qu'on avait faite. La partie étant rompue, il a fallu déprier tous les invités. Je vais contremander le souper et déprier nos gens, Boissy, Français à Londres, sc. 6.
  • 2 Terme de droit féodal. Demander une remise au seigneur.

    Faire le dépri au bureau des aides.

HISTORIQUE

XVIe s. [La prière de Midas fut exaucée] mais il lui fallut desprier ses prieres, Montaigne, II, 340.

ÉTYMOLOGIE

Dé… préfixe, et prier. Dans le français le plus ancien, deprier répond au latin deprecari, prier pour détourner un mal : XIIe s. Puis joint ses mains, si va Deu depriant, Ronc. p. 92. Sire, li reis Henris, fait li li messagier, Vus requier e deprie, cum sun pere très chier, Que dous [deux] tels chardenals li faciez enveier, Th. le mart. 56. ; XIIIe s. Moult [il] deproia l'empereor Que Renart [il] li doinst par amor, Ren. 15145. C'est à ce sens que se rapportent les termes de droit féodal dépri et déprier.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

DÉPRIER. - HIST. XVIe s. Ajoutez : Jamais le magistrat ne doit estre prié pour faire son devoir, ny desprié pour ne faire chose qui soit inique et deshonneste, Bodin, Republique, III, 4.