« filleul », définition dans le dictionnaire Littré

filleul

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

filleul, eule

(fi-lleul, lleu-l', ll mouillées, et non fi-yeul. Au XVIIe siècle, du moins Chifflet, Gramm. p. 209, l'assure, l'l finale ne se prononçait pas, quelle que fût la lettre qui suivît : mon filleu) s. m. et f.
  • Celui, celle qui a été tenue sur les fonts du baptême, par rapport à son parrain et à sa marraine. Cet enfant n'est nommé votre filleul qu'à cause qu'il devient votre fils spirituel en Jésus-Christ, Fénelon, t. XVIII, p. 172.

REMARQUE

On a longtemps prononcé fillol. " Bien des gens disent, ne pensant point faire de faute : C'est mon fillol, c'est ma fillole. Il faut dire filleul, filleule ", MARG., BUFFET, Observ. p. 129 (en 1668). On trouve fillole dans Molière : Il n'a pas aperçu Jeannette ma fillole, Laquelle a tout ouï, parole pour parole, l'Ét. IV, 7. Vaugelas remarque qu'à la cour on dit filleul, et à la ville fillol, et qu'il faut suivre l'usage de la cour. Aujourd'hui filleul est seul usité.

HISTORIQUE

XIIIe s. Quant il se senti agrevé, si manda au roi Phelippe son filleul que il venist à lui, Chr. de Rains, p. 43. Si voirement com vostre fil Est mes filleus en droit baptesme…, Ren. 1743. De sa fillole li souvint, Rutebeuf, II, 205.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, fiou, filleul, fioule, filleule ; picard, fillole ; bourguign. fillô ; Berry, filleux, fillol, filliole ; génev. filliol, filliole ; provenç. filhol ; catal. fillol ; du lat. filiolus, jeune fils, fils chéri (voy. FILS).