« grésil », définition dans le dictionnaire Littré

grésil

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

grésil

(gré-zill, ll mouillées) s. m.
  • 1Variété de grêle, qui tombe au printemps et qui paraît formée de couches concentriques successivement congelées autour d'un noyau ou grêlon central. Ah ! je voudrais qu'on entendît Tinter sur la vitre sonore Le grésil léger qui bondit, Béranger, Maud. print.
  • 2Verre pilé et réduit en poudre. Grésil ou verre cassé, le baril estimé 20 sous, Déclar. du roi, nov. 1640, Tarif.

    On trouve aussi groisil pour le verre cassé.

HISTORIQUE

XIe s. Pluie et gresilz demesuréement, Ch. de Rol. CIX.

XIIe s. Il ocist en grisille les lur vignes, Liber psalm. p. 109. Fus [feu], gresille, neif, glace, ib. p. 229.

XIIIe s. Li quatorziemes [signe de la fin du monde] iert mult mals, à tot le monde comonals, De nois [neige], de gresliz et d'orez, Et de merveillos tempestez, les XIV signes, dans ADAM, Mystère, p. 82. Se il [l'air froid] trueve aucunes vapors engelées, il les enserre et endurcit, et en fait gresil moult gros, Latini, Trésor, p. 119 (en variante).

XVe s. Adonc commencerent les Sarrasins à traire vers eux par si grand randon et si drument, que oncques gresil ne cheut plus du ciel, Bouciq. I, 24.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, grèzin. Diez y voit un dérivé de grès ; ce qui paraît très vraisemblable. Grandgagnage au contraire le rattache à l'anc. haut-allem. hrisilôn, tomber par petites gouttes serrées.