« longe.2 », définition dans le dictionnaire Littré

longe

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

longe [2]

(lon-j') s. f.
  • 1Portion de la colonne vertébrale et des muscles qui s'y attachent en dessus chez le veau et les petits animaux de boucherie, et aussi chez le chevreuil, prise depuis l'arrière de l'épaule jusqu'à la queue.

    Particulièrement. Terme de boucherie. Longe de veau, partie du veau entre le cuisseau et les côtelettes de filet ; les rognons font partie de la longe, excepté une petite partie du côté du ventre. Une longe de veau de rivière, blanche, délicate, et qui, sous les dents, est une vraie pâte d'amande, Molière, Bourg. gent. IV, 1. Nous remplîmes un grand sac de longes de veau, de jambons, de langues de bœuf, Lesage, Guzm. d'Alf. II, 3.

  • 2 Terme de vétérinaire. Prise de longe, voy. ENTAMURE.

HISTORIQUE

XIIe s. Lors [il] le comance à escorchier, Le cuir li fant desus la coste, De la longe un lardé li oste, Chev. au lyon, V. 3452.

XIIIe s. Or s'il me fait venir en haste Chevriaus, connins lardés en paste, Ou de porc au moins une longe…, la Rose, 11956. Li quens Renaus… en France ert [était] venus Pour mangier el [autre chose] que car [chair] de logne, Ph. Mouskes, 11298. Et comme il se gisoit ilecques, la dite doleur [une douleur de tête] le prist el haterel [nuque], et li descendi en l'eschine et en la longe et en la cuisse et el genoil et en la jambe du senestre costé, Miracles St Loys, p. 134.

XIVe s. Les longes sont chars lacerteuses longitudinaus, et gisent jouste les deux costés des spondilles, H. de Mondeville, f° 29, verso. En la moitié de la poitrine de beuf, a quatre pieces, dont la premiere piece a nom le grumel ; en la longe a six pieces, Ménagier, II, 4. Char de porc, la loigne en rost, Bibl. des ch. 5e série, t. I, p. 216.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, logne ; esp. lonja ; du lat. fictif lumbea, dérivé de lumbus, les lombes.