« mandrin », définition dans le dictionnaire Littré

mandrin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mandrin [1]

(man-drin) s. m.
  • 1Poinçon qui sert à percer le fer chaud.

    Terme de serrurier. Morceau de fer qui sert à agrandir un trou après qu'il a d'abord été percé.

    Morceau de fer qui sert de noyau, sur lequel on forge des pièces qu'on veut rendre creuses.

  • 2 Terme de tourneur. Morceaux de bois de différentes formes, entre lesquels on fait tenir les ouvrages délicats, qui ne peuvent être tournés entre les pointes.
  • 3Cylindre de bois sur lequel l'artificier et le canonnier roulent le papier des cartouches.

    On dit aussi mandrin à cartouches.

  • 4Cylindre de fer sur lequel on contourne une ferrure.
  • 5Tige de métal qu'on introduit dans une sonde de chirurgien.
  • 6Instrument qui sert à soutenir, entr'ouvrir et travailler plusieurs pièces des épées et des fourreaux.
  • 7Outil qui sert à tourner certaines pièces d'horlogerie.
  • 8Plateaux de bois sur lesquels les doreurs travaillent les plus grandes pièces.
  • 9 Terme de marine. Morceau de bois poli qui sert de patron ou de gabari aux charpentiers et autres.
  • 10Pièce creuse en fer forgé ou en fonte, dont on se sert pour réunir les deux extrémités d'une tige métallique, ou en guise de moyeu pour supporter les bras d'une roue hydraulique.
  • 11 Terme de menuiserie. Poteau de bois brut que l'on place au centre d'une colonne creuse, et qui passe au travers et maintient les plateaux ou tourtes qui y sont rapportées pour entretenir toutes les alaises formant le fût, Morisot.

ÉTYMOLOGIE

Origine inconnue.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. MANDRIN. - ÉTYM. Origine inconnue, est-il dit dans le Dictionnaire ; à quoi M. Bugge, Romania, n° 10, p. 154, oppose l'article suivant : « Dans Paulus, l'abréviateur de Festus (éd. Müller), p. 132, se trouve la glose suivante : MAMPHUR appellatur loro circumvolutum mediocris longitudinis lignum rotundum, quod circumagunt fabri in operibus tornandis. Selon moi, mamphur est le primitif de mandrin, lequel est issu d'un prototype mamfurīnum ou manfurīnum. De la même manière, coussin pour culcitīnum a remplacé son primitif lat. culcita. Manf'rin, man'rin a régulièrement passé en mandrin ; comparez poudre pour pol're, polv're, et ladin cusdrin, du lat. consobrinus. Le sens du mot français est essentiellement le même que celui du mot latin. Comparez parmi les nombreuses acceptions de mandrin surtout celles que je citerai ici d'après Littré : 2° Terme de tourneur. Morceaux de bois de différentes formes, entre lesquels on fait tenir les ouvrages délicats qui ne peuvent être tournés entre les pointes. 3° Cylindre de bois sur lequel l'artificier et le canonnier roulent le papier des cartouches. 4° Cylindre de fer sur lequel on contourne une ferrure. 5° Outil qui sert à tourner certaines pièces d'horlogerie. » La conjecture de M. Bugge est tout à fait plausible. Malheureusement, nous n'avons pour mandrin aucun texte ancien.