« mitré », définition dans le dictionnaire Littré

mitré

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

mitré, ée

(mi-tré, é) adj.
  • Qui porte la mitre. Abbé crossé et mitré. M. de Saint-Malo [évêque de Saint-Malo], linotte mitrée, Sévigné, 237.

    Abbaye crossée et mitrée, abbaye dont l'abbé porte la crosse et la mitre.

    Qui porte la mitre signe d'une condamnation infamante. Elle [Jeanne d'Arc] fut liée sous l'écriteau infâme, mitrée d'une mitre où on lisait : Hérétique, relapse, apostate, ydolastre, Michelet, Hist. de France, t. V, p. 173.

    Terme d'histoire naturelle. Qui porte une sorte de mitre.

HISTORIQUE

XVe s. Condamné à estre mené en un tombereau par la ville de Paris en aucuns carrefours, mitré, et mis à l'eschelle, et condamné en chartre et prison perpetuelle au pain et à l'eau, Juvénal Des Ursins, Hist. de Charles VI, en 1414.

ÉTYMOLOGIE

Mitre. Mitrer se disait autrefois d'une condamnation à porter la mitre et à être mis au pilori.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MITRÉ. - HIST. Ajoutez : XIIIe s. Et l'archevesques lés li [près d'elle] sist En un autre [fauteuil], et asseoir fist Les quatre evesques lés à lés, Et cascuns en estoit mitrés, Li chevaliers as deux espées, publié par Förster, p. 5445.