« moucher.3 », définition dans le dictionnaire Littré

moucher

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

moucher [3]

(mou-ché) v. n.
  • Aller comme des mouches, aller et venir, en parlant de lettres, de billets, de chansons, etc. (terme inusité). L'héritière de Ventadour avait eu le temps de se faire connaître par tant de galanteries publiques, qu'aucune femme ne la voyait, et que les chansons qui avaient mouché s'étaient chantées en Flandre, dans l'armée, Saint-Simon, 21, 250. …Et par des subalternes affidés de ses troupes, les avis mouchaient à Commercy et à son fils, Saint-Simon, 96, 20. Elles convinrent de ne se voir jamais sans une nécessité à laquelle rien ne pourrait suppléer, et les billets mouchaient entre elles comme avec le roi, Saint-Simon, 177, 108.

HISTORIQUE

XVIe s. [Le taon]… qui, au retour de l'an, Parmi les prez fait moucher [courir comme les mouches] les genices, Ronsard, 614. Or nottez, amiables freres, et dressez les oreilles comme la queue d'une vache qui mouche [chasse les mouches], Moyen de parvenir, p. 125, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Mouche ; bourguig. mousquai, se fâcher, prendre la mouche.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MOUCHER.

PROVERBES

Ajoutez :

Se moucher dans ses doigts, être habile, intelligent, résolu. Il sait se moucher dans ses doigts, le Déjeuner de la Rapée, p. 15, dans CH. NISARD, Parisianismes, p. 160.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez : Celui qui trop se mouche, comme dit le proverbe, attrait le sang, le Bureau du concile de Trente, 1586, p. 11. On sait ce que dit le proverbe : Qui mouche trop, il tire le sang, Sleidan, Hist. de l'estat de la religion sous Charles V, p. 47, verso.