« musette », définition dans le dictionnaire Littré

musette

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

musette

(mu-zè-t') s. f.
  • 1Synonyme poétique de cornemuse (voy. ce mot). On y vit des lambeaux, L'habit d'un gardeur de troupeaux… Et, je pense, aussi sa musette, La Fontaine, Fabl. X, 10. Le bal et la grand bande, à savoir deux musettes, Molière, Tart. II, 3.
  • 2Air fait pour la musette. Jouer, chanter, danser une musette. Des musettes, parce que Mlle Sallé et M. Dumoulin les dansaient avec autant de grâce que de volupté, Noverre, Lett. sur la danse, p. 164, dans POUGENS.
  • 3 Par extension, musette se prend pour tout instrument joyeux. Unissez vos joyeux sons, Musettes Et chansons, Béranger, Louis X.

    Par une autre extension, la poésie champêtre et joyeuse. Je ne célèbre point d'héroïques exploits ; Je vais chanter sur ma musette Les naïfs amours de nos bois, Étienne, Joconde, I, 3.

  • 4 Terme militaire. Petit sac en toile forte, qui sert au cavalier pour renfermer ses effets de pansage ; ainsi dit par assimilation de forme.
  • 5Petit sac, dit aussi sachet, rempli d'avoine qu'on attache au cou des chevaux, et dans lequel ils mangent l'avoine en route ou en travaillant.
  • 6Défaut du papier, produit par une bulle d'air comprimée entre la feuille et le feutre, dans la fabrication.
  • 7Sorte de poire, ainsi dite de sa forme.

HISTORIQUE

XIIIe s. Volez oïr muse musette ; En mai fut faite un matinet, Poésies avant 1300, t. II, p. 709, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Diminutif de l'anc. franç. muse. Il est vraisemblable que ce muse est le substantif de musare, faire de la musique, qui se trouve dans le bas-latin et qui vient de musa, muse, chanson.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

MUSETTE. Ajoutez :
8Espèce de portefeuille où les écoliers serrent leurs papiers. Trousses, musettes d'écoliers, courroies pour couvertures, Alm. Didot-Bottin, 1871-72, p. 1146, 2e col.