« perron », définition dans le dictionnaire Littré

perron

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perron

(pè-ron) s. m.
  • 1Espèce de palier ou de repos, où l'on monte par plusieurs marches, devant la porte d'une église ou d'autres bâtiments. Il gagne les degrés et le perron antique Où, sans cesse étalant bons et mauvais écrits, Barbin vend aux passants des auteurs à tous prix, Boileau, Lutr. v.

    Perron carré, celui dont les marches sont d'équerre.

    Perron cintré, celui dont les marches sont arrondies.

    Perron à pans, celui dont les encoignures sont coupées.

    Perron double, celui qui est à deux rampes.

    Au moyen âge, le perron est comme un signe de puissance, de juridiction ; c'est là que se tiennent les suzerains pour recevoir leurs vassaux ; les hôtels de ville avaient aussi des perrons, d'où les prévôts rendaient la justice, et qu'on leur enlevait quelquefois en punition d'une révolte. Les perrons étaient accompagnés de montoirs.

  • 2 Terme d'hydraulique. Se dit des degrés d'une chute d'eau qui tombe par étages.

HISTORIQUE

XIe s. Sur un perrun de marbre…, Ch. de Rol.

XIIe s. Li messages iriés [couroucé] descendi au perron, Sax. XI.

XVe s. Comme il alloit ung jour chevauchant parmy une grande lande, il choisit [vit] de loing ung grand arbre dessoubs lequel avoit un moult grant perron [grosse pierre], où dessus estoit couché ung chevalier moult fort navré, Gerart de Nevers, 2e part. p. 35, dans LACURNE.

XVIe s. À Noël au tison, à Pasques au perron, Cotgrave

ÉTYMOLOGIE

Provenç. peiro, perro, peiron ; bas-lat. petronus ; du lat. petra, pierre.