« rogne », définition dans le dictionnaire Littré

rogne

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rogne

(ro-gn') s. f.
  • 1Gale invétérée. Vous pouvez avec lui [l'orviétan] braver en assurance… La gale, La rogne, La teigne, La fièvre, La peste, La goutte…, Molière, Am. méd. II, 7.
  • 2 Terme rural. Un des noms vulgaires de la cuscute.

    Mousse qui vient sur le bois et qui le gâte.

    Excroissance qui se développe sur les branches de l'olivier.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ou [qu'elle] ses mains en ses gans repoingne [remette] ; Si n'i perra [paraîtra] bube ne roingne, la Rose, V. 13532.

XVIe s. Je croy qu'il s'en est mors la langue, car Calvin lui gratta bien sa rogne, Bèze, Vie de Calvin, p. 150. La rongne qui tient de lepre ; je dis de lepre, pource qu'elle fait des mesmes accidents aux chiens que la ladrerie fait aux hommes, Charles IX, Chasse roy. XVIII. Quand on pensoit avoir gueri le Poictou d'une de ses rongnes, il en renaissoit deux autres, D'Aubigné, Hist. III, 345. De la lepre des Grecs, dicte du vulgaire mal sainct Main, qui est une rongne : rongne est une asperité du cuir, ou une ulceration legere conjointe avec un prurit…, Paré, XXII, 14.

ÉTYMOLOGIE

Wallon, ragn, s. f. ; génev. gratter la rogne à quelqu'un, le flatter d'une manière vile ; provenç. ronha, runha ; catal. ronya ; espagn. roña ; portug. ronha ; ital. rogna ; du lat. robiginem, rouille, d'après Ménage, approuvé par Diez, quoique la contraction soit bien forte.