« bris », définition dans le dictionnaire Littré

bris

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bris

(brî. L'Académie dit qu'on prononce l's : cela est une erreur ; on ne dit jamais que le brî de scellé) s. m.
  • 1 Terme de palais. Rupture, faite avec violence, d'un scellé ou d'une porte fermée. Le bris de scellé.

    Bris de prison, évasion avec fracture de clôture.

    Bris de marché, violence exercée sur ceux qui portent des denrées au marché afin d'en empêcher la vente.

  • 2 Terme de marine. Débris d'un navire qui s'est brisé sur la côte. Du bris de mon navire au rivage amassé, Régnier, Élég. v. Les produits de bris et naufrages, non réclamés par les propriétaires, après le délai d'un an et un jour, appartiennent à la caisse des Invalides de la marine, Legoarant
  • 3En général, action de briser, débris. Peu usité en ce sens.

HISTORIQUE

XVe s. Le suppliant disoit que en faisant le dit furt [vol], il n'avoit point fait de bris, Du Cange, brisare.

XVIe s. Si fut Mithridates bien fort desplaisant du bris et de la perte de ses machines, Amyot, Lucull. 21. Ma vie au moins en ce naufrage Fera bris contre un bel ecueil, Amours de Tristan, p. 73, dans LACURNE SAINTE-PALAYE. [Un ours chassé] qui, ayant six ou sept bris et tronçons de piques et hallebardes, embrassa sept ou huit arquebusiers avec les quels il se precipita du haut d'une roche, Sully, Mém. t. 1, p. 125, dans LACURNE SAINTE-PALAYE. Je prend à très grande obligation l'injustice que l'on exerce en ma personne, par le moyen de la quelle je ferai un bris de prison à tous mes malheurs, pour entrer en une beatitude eternelle, Pasquier, Recherches, liv. VI, p. 508, dans LACURNE SAINTE-PALAYE.

ÉTYMOLOGIE

Voy. Briser.