« couardise », définition dans le dictionnaire Littré

couardise

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

couardise

(kou-ar-di-z') s. f.
  • Poltronnerie, lâcheté. Ma couardise est extrême D'avoir eu le moindre effroi, La Fontaine, l'Amour mouillé.

HISTORIQUE

XIe s. Onques n'aimai cuard ne cuardie, Ch. de Rol. CXII. Home qui fasse cuardie, ib. CLXX.

XIIe s. Que par lui soit coardie pensée, Ronc. p. 132.

XIIIe s. Et [elle] fu mere Rolant, qui fu sans couardie, Berte, CXLIV. Et toutes ces coses qu'il lairoit à fere par couardise, Beaumanoir, 20.

XIVe s. Et en celui qui est fort, ire, couardie, hardiesse ne font nulle rebellion contre raison ou peu, Oresme, Eth. 32. Fortitude est plus contraire à couardise que à trop grant hardiesse, Oresme, ib. 53.

XVe s. Et dirai partout où je irai, qu'il m'aura refusé par couardise une jouste de fer de lance [le sire de Langurant défiant au combat le capitaine de Carvilac], Froissart, II, II, 43, XVIe s. Tant se tourmenter de la mort, c'est grande foiblesse et couardise, Charron, Sagesse, p. 358, dans LACURNE.

ÉTYMOLOGIE

Couard ; provenç. coardia ; espagn. cobardia ; ital. codardia.