« diverti », définition dans le dictionnaire Littré

diverti

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

diverti, ie

(di-vèr-ti, tie) part. passé de divertir
  • 1Tourné d'un autre côté, distrait. Une douleur si forte et si peu divertie, Malherbe, V, 16. Je l'écoutais avec une attention si peu divertie, qu'il ne m'échappait pas un seul mot de ce qu'il disait, Guez de Balzac, Arist. ou de la cour, avant-propos. Alors la puissance du royaume n'était point divertie ailleurs ; toutes nos forces furent jointes ensemble pour cet effet [le siége d'Amiens], et toute la France se trouva devant une place, Voiture, Lett. 74. Si l'homme était heureux, il le serait d'autant plus qu'il serait moins diverti, comme les saints et Dieu, Pascal, Pensées, t. I, p. 275, édit. Lahure. … Hé quoi ! toujours ma flamme divertie ! Molière, Fâch. II, 2.
  • 2Amusé, récréé. Diverti par le spectacle.
  • 3Dilapidé par malversation. De l'argent diverti. Les levées se trouvaient retardées, les deniers divertis ou mal appliqués ; on fatiguait mal à propos le soldat, Anquetil, Lig. III, 364. L'un vient secrètement implorer mes avis Sur les fonds d'une caisse un peu trop divertis, Poisson, Procureur arbitre, sc. 2.