« faciende », définition dans le dictionnaire Littré

faciende

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faciende

(fa-si-an-d') s. f.
  • Terme vieilli. Cabale, intrigue. Ligurio, qui de la faciende Et du complot avait toujours été, La Fontaine, Mandrag. Cavoie allait souvent dîner avec bonne compagnie, et la plupart gens de faciende et de manége, Saint-Simon, 114, 267. Fénelon ne pouvait me connaître que par autrui ; et, à la façon dont j'étais avec les deux ducs, et à ce que je voyais librement de cette faciende à Vaucresson, il ne lui pouvait être revenu rien qui lui inspirât cette frayeur, Saint-Simon, 365, 78.

HISTORIQUE

XVIe s. Si bien qu'ils sçavent toutes vos faciendes et à Rome et à Madrid, Sat. Mén. p. 91. Afin que telle chose ne revoquant les hommes de leurs arts et faciendes [occupations]…, Paré, I, 15.

ÉTYMOLOGIE

Latin fictif, faciendus, devant être fait, de facere, faire ; espagn. hacienda, ferme, métairie. De choses à faire, le sens s'est particularisé en cabale, manége.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

FACIENDE. Ajoutez : - REM. Voici un emploi moderne de ce mot vieilli : Les gens de lettres me paraissent ce qu'il y avait de mieux à prendre [pour la reconstitution de l'Académie française] ; et, entre nous, je m'applaudis de n'y pas voir des gens de la faciende d'Auteuil, dont on nous menaçait fort, Lett. de l'historien Gaillard à Morellet [4 juill. 1800], dans CH. NISARD, Mém. et corresp. hist. et litt.