« paume », définition dans le dictionnaire Littré

paume

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

paume [1]

(pô-m') s. f.
  • 1Le dedans de la main. Le criminel qui sait lire demande un bénéfice de clergie [dans les jugements, au moyen âge]… alors on se contente de faire marquer d'un fer chaud le criminel à la paume de la main ; on a eu soin de l'enduire de graisse ; le fer fume et produit un sifflement, sans faire aucun mal au patient réputé clerc, Voltaire, Dict. phil. Clerc.

    Siffler en paume, faire, du creux de la main, une espèce de sifflet avec lequel on appelle.

  • 2Mesure dont on se sert pour la taille des chevaux, et qui consiste dans la hauteur d'un poing fermé. Un cheval de seize paumes.
  • 3 Terme de zoologie. Le premier article des deux tarses antérieurs des hexapodes, quand il se distingue des autres.
  • 4 Terme de charpentier. Coupe oblique ou en sifflet que l'on fait au bout d'un chevron ou d'une panne pour la joindre à une autre.
  • 5 Terme de marine. Bout d'une pièce qui sert à allonger la mèche d'un mât d'assemblage.

HISTORIQUE

XIIIe s. Maint cheveu y ot trait, mainte paume batue, Berte, CII. Si vous cri merci jointes paumes, la Rose, 10693. Puis a çainte une espée au senestre costés, Une toise ot de lonc ; moult estoit li brans lés [large], Bien avoit plaine paume et deus pols [pouces] mesurés, Ch. d'Ant. V, 538.

XVe s. Plusieurs nobles et escuyers qui eurent l'accollée et la paulme [qui furent fait chevaliers], Vigiles de Charles VII, t. II, p. 121.

XVIe s. [Si je conviens à gents qui me conviennent], il n'est que de siffler en paulme, je leur iray fournir des Essays en chair et en os, Montaigne, III, 309. Si tu n'accolles la mort, au moins tu luy touches en paulme, une fois le mois, Montaigne, IV, 272.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. espagn. et ital. palma ; du lat. palma ;.