« renfler », définition dans le dictionnaire Littré

renfler

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

renfler

(ran-flé) v. n.
  • 1Augmenter de grosseur en cuisant ou en fermentant. Voilà des haricots qui renflent bien.

    Il se conjugue avec l'auxiliaire avoir, quand on veut exprimer l'acte : Cette pâte a bien renflé ; avec être, quand on veut exprimer l'état : Cette pâte est bien renflée.

  • 2 V. a. Donner plus de volume. On voit le mâle, lorsqu'il est en amour, tourner autour de la femelle en renflant les plumes de son dos d'une manière étrange, Buffon, Ois. t. IX, p. 386.

    Fig. On se nourrit des anciens et des habiles modernes ; on les presse, on en tire ce qu'on peut, on en renfle ses ouvrages, La Bruyère, I.

    Renfler l'avoine, pratique frauduleuse des marchands qui consiste à humecter l'avoine.

  • 3Se renfler, v. réfl. Devenir renflé. J'ai de revenu clair trois cents bons mille francs, Et n'en dépense pas trois mille tous les ans ; Aussi mon tas s'accroît, il se renfle ! Destouches, Dissip. III, 5. Je voyais son fichu se renfler assez fréquemment, Rousseau, Confess. II.

HISTORIQUE

XIIe s. Cum li fluies [le fleuve] remfle sovent E creist pur la mer des qu'en som Par les curs de la lunaison, Benoit de Sainte-Maure, II, 3022.

XIVe s. Tantost que l'en vit luy et ses satellites, fut renterinée et remflée [ravivée] la memoire de son honni pouer [pouvoir], Bercheure, f° 69.

XVIe s. La riviere, s'estant diminuée d'un pied et demi durant le passage, se r'enfla sur la fin, D'Aubigné, Hist. I, 260.

ÉTYMOLOGIE

Re…, et enfler ; wallon, reinflé.