« solécisme », définition dans le dictionnaire Littré

solécisme

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

solécisme

(so-lé-si-sm') s. m.
  • 1Faute contre la syntaxe. Sur ce qui est observé que l'usage favorise souvent des solécismes, M. Chapelain dit qu'alors ces solécismes sont des élégances, Vaugelas, Rem. not. Th. Corn. t. I, p. 140, dans POUGENS. Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme, Boileau, Art p. I, 20. Combien de lettres supprimées par la prononciation, mais dont la suppression dans l'écriture serait un solécisme ! D'Olivet, Ess. gramm. I, 7. Tant pis pour qui ne fait pas de solécisme en parlant [dans la conversation] ; on pourrait dire que ces personnes-là lisent toujours et ne parlent jamais, D'Alembert, Œuv. t. III, p. 153. Quelquefois à la langue, en dépit du purisme, Ose faire présent d'un heureux solécisme, Scandale du grammairien, Delille, Convers. III.
  • 2 Fig. et familièrement. Faute quelconque. Le moindre solécisme en parlant vous irrite ; Mais vous en faites, vous, d'étranges en conduite, Molière, F. sav. II, 7. Il est parlé, dans les anciens auteurs, de solécismes en fait de gestes, Vigneul-Marville, Mél. d'hist. et de litt. p. 100.

ÉTYMOLOGIE

Lat. solœcismus, de σολοιϰισμός (voy. SOLÉCISER).