« souillure », définition dans le dictionnaire Littré

souillure

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

souillure

(sou-llu-r', ll mouillées, et non souyu-r') s. f.
  • 1Ce qui souille, ce qui salit. Des vêtements couverts de souillures.

    Chez les Juifs, souillures légales, l'impureté contractée soit par quelque maladie, soit par certains accidents. Vous apprendrez aux enfants d'Israël à se garder de l'impureté, afin qu'ils ne meurent point dans leurs souillures, Sacy, Bible, Lévit. XV, 31.

    En un sens analogue. Tu vas parcourir les pays habités par les chrétiens ; il est impossible que tu n'y contractes bien des souillures, Montesquieu, Lett. pers. 15.

  • 2 Fig. Ce qui est comparé à une souillure, à une tache. Chaque instant de ma vie est chargé de souillures, Molière, Tart. III, 6. Le sang de Jésus-Christ est plus puissant pour laver nos souillures, que notre corruption ne saurait l'être pour en contracter, Massillon, Carême, Lazare. Comment ce qui passe par des oreilles impures, ne contracterait-il pas leur souillure ? au contraire, un peuple de bonnes mœurs a des termes propres pour toutes choses, Rousseau, Ém. IV. Je me conservai pur de toute souillure jusqu'à l'âge où les tempéraments les plus froids et les plus tardifs se développent, Rousseau, Conf. I. Pour nettoyer les corps infectés de souillures, Je vais mettre mon doigt sur toutes les blessures, Barbier, Il Pianto.

HISTORIQUE

XVIe s. Ainsi la maison paternelle Ne vous fera brin de souilleure, Mais bien vous la rendrez meilleure, Marot, IV, 185. Les souilleures du peché, Calvin, Instit. 122. Les manicheens … disoient pourquey fit Dieu l'home de la soillure de le terre, que Latins appellent limum, Bonivard, Amartigenée, p. 92.

ÉTYMOLOGIE

Souiller.