« écrou.2 », définition dans le dictionnaire Littré

écrou

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

écrou [2]

(é-krou) s. m.
  • Article du registre des emprisonnements, portant le nom du prisonnier, la cause de l'arrestation. Dresser, lever un écrou.

HISTORIQUE

XIVe s. Plusieurs biens comme blez, vins et autres choses pris de plusieurs bonnes gens, auxquels, pour ce que paiez n'estoient, eussent esté faites et baillées plusieurs cedules ou escroes de ce qui deu leur estoit, Du Cange, escroa. Iceluy bailli avoit juré grand serment que le dit procès seroit scellé et l'avoit reprins en sa main rentourteillié, et le lie d'une escroe de parchemin en plaçant et mettant de la cire sur la dite escroe pour icelui procès sceller, Du Cange, ib.

XVe s. Et estoient les lettres d'un dat Datées en forme d'escroue, Coquillart, Enquête.

ÉTYMOLOGIE

Bas-lat. scroa, scrua, un mémoire, une cédule ; escroa, cédule, bandelette de parchemin. Origine inconnue. Le sens paraît être ce qu'on déchire, lambeau : Metre escroe de tele [c'est-à-dire mettre morceau de toile en doublure], Liv. des mét. 370. ; En fuiant li ont fait les ronces mainte escroe, Berte, XXXIII. De là le sens de lambeau de papier, de registre, d'écrou. L'anglais a dans le même sens scroll ; et comme cette langue n'en fournit pas l'étymologie, on peut conjecturer que c'est une altération de l'ancien français escroele qui signifie une lanière dans ces vers : Ele ne pot tenir as mains Escroele, drapel ne pieche [piece]…, Fabliaux mss. n° 7989, f° 239, dans LACURNE. Escroue a subi la même transformation que écrou 1 : de féminin il est devenu masculin.