« étole », définition dans le dictionnaire Littré

étole

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

étole

(é-to-l') s. f.
  • Ornement sacerdotal qui consiste dans une bande d'étoffe, chargée de trois croix et qui descend du cou jusqu'aux pieds. On n'administre point les sacrements sans l'étole.

    Droits d'étole, revenus qui, au moyen âge, étaient attribués particulièrement au bas clergé et que l'on considérait comme des dons volontaires pour ne pas violer le principe de la gratuité des fonctions ecclésiastiques.

HISTORIQUE

XIIe s. E li rois li bailla tot son regne, e li livera [livra] sa corone e sa estole e son anel, Machab. I, 6. Se pape ou arcevesque sa terre entrediseit [interdisait], Senz cruiz e senz estole li reis les assoilleit [absolvait] ; N'i poeit sainte iglise vers li mustrer nul dreit, Th. le mart. 68. À la curt en ala quant il i fu mandez ; Par desuz le surpliz s'est de l'estole armez, D'une chape à canoine par desus afublez, ib. 37.

XIIIe s. Et puis li mist-on l'estole entour le col qui senefie obedience, Chr. de Rains, p. 104. Je me volroie confesser, Se vos eüssiez vostre estole ; Mes vostre feme n'est pas fole Qu'ele en a lié son veel [veau], Ren. 20775.

XIVe s. Li uns occist un prestre à son col une estole, Li autres un moustier par sa folour desole, Guesclin. 17547.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. et espagn. estola ; ital. stola ; du latin stola, robe ; du grec στολὴ, habillement, de στέλλειν, disposer, arranger. Comparez l'allemand stellen, poser, placer.