« étoffé », définition dans le dictionnaire Littré

étoffé

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

étoffé, ée

(é-to-fé, fée) part. passé.
  • 1Garni d'étoffe Chapeau bien étoffé. Lit bien étoffé. Je donnerais donc à madame la baronne un bon grand carrosse bien étoffé, Lesage, Turcaret, III, 2.
  • 2 Fig. Un homme bien étoffé, bien vêtu. Maison bien étoffée, bien meublée. On n'y voyait point d'ameublements magnifiques ; mais rien n'y sentait l'épargne, et tout y était bien étoffé, Lesage, Estev. Gonz. ch. 45. Malgré mon petit habit violet… j'avais l'air si peu étoffé qu'il ne me crut pas difficile à gagner, Rousseau, Conf. IV.
  • 3Qui a du corps, de l'embonpoint. Une belle demoiselle plus grande que Mme M… de deux doigts, plus jeune, plus étoffée, Voltaire, Lett. en vers et en prose, 176.

    Se dit d'un cheval de forte construction, qui a de l'embonpoint. Les chevaux arabes sont les plus beaux que l'on connaisse en Europe ; ils sont plus grands et plus étoffés que les barbes, Buffon, Cheval.

  • 4Qui a des qualités de force et d'ampleur. Pour cette fois le dépit fut mon Apollon, et jamais musique plus étoffée ne sortit de mes mains, Rousseau, Confess. IX. Une belle voix de basse, étoffée et mordante, qui remplissait l'oreille et tonnait au cœur, Rousseau, ib. V.