« étonnant », définition dans le dictionnaire Littré

étonnant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

étonnant, ante

(é-to-nan, nan-t') adj.
  • 1Qui frappe d'ébranlement moral. Ô nuit désastreuse ! ô nuit effroyable ! où retentit tout à coup comme un éclat de tonnerre cette étonnante nouvelle : Madame se meurt, Madame est morte ! Bossuet, Duch. d'Orl.
  • 2Qui étonne. Et du consul Brutus l'astre prédominant Dissipa tout d'un coup ce honneurs ! étonnant, Corneille, Sertor. II, 1. Quels honneurs ! quel pouvoir ! déjà la renommée Par d'étonnants récits m'en avait informée, Racine, Iphig. II, 2. Quel changement, grand Dieu ! quel étonnant langage ! Voltaire, Alz. v, 7. Il [Voltaire] vient de nous donner une tragédie qui est encore un ouvrage étonnant pour son âge, D'Alembert, Lett. au roi de Prusse, 23 mars 1778.

    Il est, il n'est pas étonnant que… avec le verbe suivant au subjonctif, on doit, on ne doit pas être surpris que… Il est étonnant qu'une pareille chance soit arrivée. D'où vient que vous ne pouvez rire de tant de sottises des hommes ? c'est qu'ils sont faits pour être ridicules, et il n'est pas étonnant qu'ils le soient, Fontenelle, Jugement de Pluton.

    Familièrement. C'est un homme étonnant, c'est un homme digne d'admiration, ou singulier, de manières extraordinaires. C'est un homme étonnant et rare en son espèce, Il rêve fort à rien, il s'égare sans cesse, Regnard, Distrait, II, 1. J'admire Voltaire comme un des hommes les plus étonnants qui aient encore paru, et c'est de très bonne foi que je le publie, Diderot, Règnes de Claude et Néron, II, 6.

    Un homme étonnant, se dit aussi ironiquement d'un homme qui fait de prodigieuses sottises.