« ôté », définition dans le dictionnaire Littré

ôté

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

ôté, ée

(ô-té, tée) part. passé d'ôter
  • 1Tiré hors de sa place. Les livres ôtés de la bibliothèque et portés dans un grenier.

    Fig. Ce vilain fond de l'homme [la personnalité] n'est que couvert, il n'est pas ôté, Pascal, Pens. XXIV, 81, édit. HAVET. Si Jésus dit ailleurs, comme il fait, qu'il délivrera son peuple de ses péchés… l'équivoque est ôtée, et le sens double des ennemis réduit au sens simple d'iniquités, Pascal, ib. XVI, 16. Il voyait une âme ôtée à l'hérésie et rendue à l'Église, Rousseau, Conf. II.

  • 2Ôté, prép. Hormis, excepté. Ôté deux ou trois chapitres, cet ouvrage est excellent. Ôté l'heur de vous plaire et de vous adorer, Il ne se voit rien de solide, Benserade, dans RICHELET.

    On fait en ce dernier cas ôté indéclinable ; cependant cette règle n'était pas observée autrefois. Je ne vous parlerai ici que de la conséquence que j'en tire [de la mort de Pascal le père], qui est, qu'ôtés ceux qui sont intéressés par les sentiments de la nature, il n'y a point de chrétien qui ne s'en doive réjouir, Pascal, Lett. sur la mort de son père.