« aérer », définition dans le dictionnaire Littré

aérer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

aérer

(a-é-ré. La syllabe er prend l'accent aigu, quand la syllabe qui suit est sonnante ; et l'accent grave, quand la syllabe qui suit est muette, excepté au futur et au conditionnel où l'accent aigu reste) v. a.
  • 1Renouveler l'air dans un espace clos. Il faut aérer les salles des hôpitaux.

    En ce sens il a pour subst. aérage.

  • 2Exposer une substance à l'air. Aérer du blé pour lui faire perdre quelque mauvaise odeur.

    En ce sens il a pour substantif aération.

    Ne dites pas : il faut airer cet appartement ; dites aérer. Airer, qui a été usité, ne l'est plus.

HISTORIQUE

XVIe s. Esprit est une substance subtile, aerée, transparente et luisante, Paré, Introd. 10. Saveur aerée ou aquée, Paré, XXV, 7. Le meilleur seroit de ne se tenir du tout point en maison qui fut mal aerée, Amyot, De la curiosité, 1. Ayrés ces draps de paour de vers, Palsgrave, p. 419. Voilà comment on met en avant plusieurs mots, comme ceux qui disent : Voici une maison bien aerée, au lieu de dire aerée, Beroalde de Verville, Le cabinet de Minerve, p. 151.

ÉTYMOLOGIE

Aer, air (voy. AIR) ; genev. airer ; Berry, airé, ce qui est, comme on voit, un archaïsme ; provenç. ayreiar ; espagn. arear ; portug. areiar.