« aigrement », définition dans le dictionnaire Littré

aigrement

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aigrement

(è-gre-man) adv.
  • D'une manière aigre, avec aigreur.

    Il ne se dit point au propre. Il lui a répondu aigrement.

HISTORIQUE

XIIe s. Cil respundi egrement e par rampodne, si li dist…, Rois, 377. E li reis Benadab egrement s'en curuchad, e ses messages al rei Achab enveiad, ib. 324. Tel i out des prelaz parla si egrement Que la pape li dist : fratre, tempréement, Th. le Mart. 55. E quant vers saint iglise volt li reis rien mesprendre, Qui la devreit par tut e tenser e defendre, Li evesque l'en deivent mult egrement reprendre, ib. 71.

XIIIe s. Le comte de Flandres et ses gens y coururent sus moult aigrement et viguereusement et à pié et à cheval, Joinville, 233.

XIVe s. Vous m'estes venue tencer Et reprendre fort aigrement, L'alch. à nat. 155.

XVe s. Et ils savoient bien qu'il avoit en la cité grand avoir assemblé ; car tout le pays d'entour y estoit affui ; si se penoient d'assaillir chacun jour plus aigrement, Froissart, I, I, 161.

XVIe s. Son secretaire qui l'avoit voulu empoisonner, il ne le punit pas plus aigrement que d'une mort simple, Montaigne, II, 128.

ÉTYMOLOGIE

Aigre et ment ; provenç. agramen, aigrament ; catal. agrament ; ital. agramente (voy. AIGRE).