« billevesée », définition dans le dictionnaire Littré

billevesée

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

billevesée

(bi-le-ve-zée) s. f.
  • Discours frivole, idées chimériques, vaines occupations. Il traite de billevesées tout ce que nous croyons, Molière, Fest. I, 2. Je n'ai parlé de ces sublimes billevesées que pour faire savoir les opinions de Newton, Voltaire, Lett. vers, 80. Je suis accablé de tant de riens, si surchargé de billevesées, Voltaire, Lett. d'Argental, 1er mai 1761. Toutes les billevesées de la métaphysique ne valent pas un argument ad hominem, Diderot, Pens. phil. 17.

HISTORIQUE

XVIe s. Ayez en reverence le cerveau caseiforme, qui vous paist de ces belles bille-vezées, Rabelais, Prol. du 1er livre.

ÉTYMOLOGIE

Lamonnoye, au mot bourguignon vezai, dit : « Veze est une espèce de musette ; de là gros vezé, pour un gros homme ; veze, pleine de vent, dans RABELAIS, IV, 43. » Leduchat tire billevesée de bille, boule, et vesée, soufflée. Il est certain que vesée est ici l'équivalent de vessie ; mais bille paraît une altération de belle : belle vessie, chose de vent, chose de rien. Cela se voit par ce vers du XIIIe siècle : Car Mahomes ne vaut une belle vessie, Roman du chevalier du Cygne, dans SCHWEIGHAÜSER, De la Négation, p. 81.