« botter », définition dans le dictionnaire Littré

botter

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

botter

(bo-té) v. a.
  • 1Fournir des bottes ; faire des bottes à quelqu'un. Botter un régiment de cavalerie.

    Absolument. Ce cordonnier botte bien.

  • 2Mettre des bottes à quelqu'un. On est obligé de le botter et de le débotter.

    Substantivement. Sortant du cabinet du roi, je trouvai M. le duc et quelques courtisans distingués qui attendaient son botter dans sa chambre, Saint-Simon, 128, 162. Les dernières entrées étaient appelées au lever, un moment avant les courtisans distingués ; d'ailleurs nul privilége que le botter du roi, Saint-Simon, 455, 148.

  • 3Très trivialement, cela me botte, cela m'arrange, me convient.
  • 4Se botter, v. réfl. Mettre ses bottes. On allait partir [à la chasse] et Portland se bottait, Saint-Simon, 54, 150. Il me fâche fort de perdre de vue mon canal et mes allées dans lesquelles je me promenais sans être obligé de me botter, Guez de Balzac, Liv. IV, lett. 30.

    Se botter bien, mal, porter ordinairement des bottes bien ou mal faites.

    Se botter, se disposer à partir. M. de St-Malo se botte pour le clergé, Sévigné, 233.

    Fig. et familièrement, amasser beaucoup de terre autour de ses pieds en marchant.

HISTORIQUE

XVIe s. Les Anglois sont toujours bottez et esperonnez dans les navires, et les gens de robe longue au palais, D'Aubigné, Faen. IV, 2.

ÉTYMOLOGIE

Botte 2.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BOTTER. Ajoutez :
5 V. n. Se charger de boue, en parlant des roues d'une machine. Quand la terre est détrempée, quand les roues de la machine bottent, c'est-à-dire quand elles se chargent de terre, C. Laurent, la Liberté, 17 sept. 1868.