« brique », définition dans le dictionnaire Littré

brique

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brique

(bri-k') s. f.
  • 1Pierre factice, de forme rectangulaire, composée d'une terre grasse ou rougeâtre, qu'on fait cuire au feu, et qui sert à bâtir. Un cent de briques. La brique crue est composée d'une terre blanchâtre, qu'on fait sécher longtemps sans l'aide du feu. Auguste se vantait d'avoir trouvé Rome de brique et de la laisser de marbre, Fontenelle, Czar Pierre. Il faut me fournir de la paille, si on veut que je cuise des briques, Voltaire, Lett. d'Argental, 1er nov. 1760.

    Fig. Vous ne doutez pas, monsieur, de l'honneur et du plaisir que je me fais, de mettre quelquefois une ou deux briques à votre grande pyramide, Voltaire, Lett. Diderot, 26 juin 1758.

    Ton de brique, couleur de la brique rougeâtre.

  • 2 Par analogie. Brique de savon, d'étain, masse de savon, d'étain qui a la forme d'une brique.

HISTORIQUE

XIIIe s. Nul assaut [ils] ne doutent [craignent] la briche, Guiart, t. I, p. 146. Le peril n'en doutent la briche, Guiart, t. II, p. 57.

ÉTYMOLOGIE

Bressan, breque de pan, morceau de pain ; génev. brique, débris, éclat, pièce, morceau ; provenç. briga, briza, miette, débris ; ital. bricco, brique ; angl. brick ; de l'anglo-saxon brice, fragment : ainsi la brique est proprement un fragment, sens qu'on retrouve dans nos patois et dans les exemples de G. Guiart, où la briche, signifiant petit morceau, renforce la négation, comme font mie, pas, point.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

BRIQUE. - HIST. Ajoutez :

XVIe s. Hautes montagnes fecondes en beaucoup de singularités et une infinité de pierres de brique, dont ils font des coins à fendre le bois, l'Histoire notable de la Floride, contenant les trois voyages décrits par le capitaine Laudonnière, Paris, Janet, 1853, p. 90.

ÉTYMOLOGIE

Ajoutez : la pierre de brique de l'exemple ci-dessus est sans doute un silex.