« buveur », définition dans le dictionnaire Littré
Définition dans d'autres dictionnaires :
buveur, euse
- 1Celui, celle qui boit.
Buveur d'eau, qui ne boit que de l'eau ou du vin fort trempé.
Par extension, ceux qui boivent des eaux minérales.
Tous les buveurs sont contents de leur santé
, Sévigné, 359. - 2Qui aime à boire du vin. Un bon buveur.
Un grand buveur disait qu'il ne buvait que pour s'empêcher d'avoir soif
, Perrot D'Ablancourt, Apophth. dans RICHELET.Je ne vois que buveurs étendus sur l'arène, Qui nagent dans des flots de vin
, Rousseau J.-B. Cantate de Bacchus.Un certain homme avait trois filles, Toutes trois de contraire humeur : Une buveuse, une coquette, La troisième, avare parfaite
, La Fontaine, Fab. II, 20.Francs buveurs, que Bacchus attire Dans ces retraites qu'il chérit
, A. Gouffé, Chansons.Mais aux buveurs sous la tonnelle Il dit : songez bien qu'ici-bas, Même quand la vendange est belle, Le pauvre ne vendange pas
, Béranger, Aveugle de Bagn.D'autres buveurs, francs militaires, Chantent l'amour à pleine voix, Ou gaîment rapprochent leurs verres Au souvenir de leurs exploits
, Béranger, ib.
HISTORIQUE
XIIIe s. Li mieldre [meilleurs] buveor sont en Engleterre
, Poésies fr. mss. dans LACURNE.
XVIe s. Beuveurs très illustres !
Rabelais, Pant. I. Tous ces vers biberons ne veulx desavouer, Advortons que j'ay faits en ma jeune allegresse, Quoyque je n'eusse lors une ame beuveresse
, J. le Houx, Vau de Vire, 41. À bon buveur telle bouteille
, dans LEROUX DE LINCY, t. II, p. 191.
ÉTYMOLOGIE
Berry, beuveur ; bourguig. buvon ; provenç. beveire, bevedor ; espagn. bevedor ; ital. bevitore ; du latin bibitor. Dans l'ancien français et dans le provençal, au nominatif bevere, beveire, de bibitor, avec changement d'accent, bibītor, au lieu de bībitor; au régime beveor, bevedor, de bibitórem ; au nominatif pluriel beveor, bevedor, de bibitóres. Bibitorem a donné beveur, beuveur, buveur. Beuveur était une orthographe usitée dans le XVIIe siècle.