« caille », définition dans le dictionnaire Littré

caille

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caille

(kâ-ll', ll mouillées, et non câ-ye) s. f.
  • Petit oiseau de passage à plumage grivelé. La caille est un gibier recherché. Un dimanche M. le maire chassait aux cailles dans mon pré, Courier, II, 296.

    Fig. et familièrement. Être chaud comme une caille, avoir beaucoup d'ardeur. Je veux corrompre un député : Pour l'amour et la liberté Il était plus chaud qu'une caille, Béranger, Prétint.

    Fig. et familièrement. Caille coiffée, femme galante.

HISTORIQUE

XIIIe s. Ses escus ne li vaut le pan d'une ouaille, L'elme ne le clavain vaillant un oef de quaille, Tout soef l'abat mort que gaires n'i bataille, Ch. d'Ant. IV, 381. Et la caille le son escoute, Si s'en appresse [approche] et puis se boute Sous la rois [le rets] que cil a tendue, la Rose, 21769. De crasses perdrix et de quailles, Fabliaux, Barbazan, t. IV, 90. Tel plenté de quailles orent-il que tuit en furent repleni, Psautier, f° 128.

XIVe s. Dist que miaux vault morir par armes et batailles Qu'estre pris à la roix [filet] en champ com une quaille, Girart de Ross. 2297. Plus fort volent sajettes qu'en champ ne vole caille, Guesclin, 5983. Il convient voler aux cailles depuis le mois de juillet jusques en aoust. Ménagier, III, 2.

ÉTYMOLOGIE

Picard, coaille, coille ; wallon, quaie ; provenç. calha ; catal. guatlla ; vieux espagn. coalla ; ital. quaglia ; bas-lat. quaquila ; de l'allemand : flamand du moyen âge, quakele ; anc. Haut allem. wahtala ; allem. moderne, wachtel.