« chiffonner », définition dans le dictionnaire Littré

chiffonner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

chiffonner

(chi-fo-né)
  • 1 V. n. Travailler sur des chiffons ou sur de petits morceaux de linge que les femmes du monde nomment collectivement chiffons. Je me suis brûlée en chiffonnant autour de cette bougie, Beaumarchais, Barb. de Sév. II, 11.
  • 2 V. a. Mettre en chiffon. Chiffonner du linge, un vêtement, du papier. Son mari a pris la lettre et l'a chiffonnée, Sévigné, 321. Quelque lettre qu'il déchire ou chiffonne un moment après, Rousseau, Hél. II, 2.
  • 3Déranger l'ajustement, particulièrement d'une femme. C'est un badin qui la chiffonne, Gombault, Ep. Liv. I, dans RICHELET. Elle [la duchesse de Bourgogne] les embrassait [le roi et Mme de Maintenon], les baisait, les caressait, les chiffonnait, Saint-Simon, 321, 195. Et sans nuire à sa toilette, Je la chiffonne à mon gré, Béranger, Jeannette. Mondor… Devant moi te chiffonne, Sans te mettre en courroux, Béranger, Inf. de Lisette.
  • 4 Fig. Chagriner, intriguer. Cela vous chiffonne. M'interrompre à tous coups, c'est me chiffonner l'âme, Poisson, Com. sans titre, dans LE ROUX, Dict. com.

ÉTYMOLOGIE

Chiffon ; wallon, chifôder, chifouder.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CHIFFONNER.
4Ajoutez : Le voyage de Poinsinet [Pichegru] me chiffonne… à l'excès, Klinglin, Corresp. Paris, pluv. an VI, t. I, p. 245.
5Exercer la profession de chiffonnier. Considérant qu'un certain nombre d'individus chiffonnent sans autorisation, Ordonn. de police, 15 août 1872.