« colon », définition dans le dictionnaire Littré

colon

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

colon [1]

(ko-lon) s. m.
  • 1Cultivateur d'une terre.

    Colon partiaire, cultivateur qui partage avec le propriétaire les produits de la récolte. L'esclave qui cultive doit être le colon partiaire du maître, Montesquieu, Esp. XIII, 3.

    Spécialement, celui qui afferme une terre moyennant une part des fruits, par opposition à celui qui paye en argent.

  • 2Dans les derniers temps de l'empire romain et au moyen âge, personne de condition non libre, dépendante d'un maître et attachée au sol.

    Du VIIIe au Xe siècle, personne non libre, de condition supérieure à celle du serf. Les colons d'un fisc, d'une abbaye. On dit au féminin, une colone.

  • 3Celui qui fait partie d'une colonie, ou qui en exploite le sol.

    Celui qui habite les colonies, par opposition aux gens de la métropole. Un riche colon. Les colons se sont opposés autant qu'ils ont pu à l'affranchissement des nègres.

    Celui qui est né aux colonies d'une famille de colons, par opposition aux personnes venues d'Europe.

HISTORIQUE

XIVe s. Et les coulons, c'est les habitants de la ville, Bercheure, f° 33, verso.

XVIe s. Les colons ou conducteurs d'aucun heritage ne peuvent intervertir la possession du proprietaire, Coust. génér. t. I, p. 109.

ÉTYMOLOGIE

Le latin colonus, de colere, cultiver (voy. CULTURE).

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

1. COLON. Ajoutez :
4Laine de colon, sorte de laine. Dans la subdivision d'Oran, on trouve une laine connue dans le commerce sous le nom de colon, qui rivalise avec celle des Harrar ; ce résultat est dû à des essais d'amélioration tentés, il y a quelques années, par des colons de la province et quelques indigènes, Journ. offic. 8 septembre 1872, p. 5908, 2e col.