« complément », définition dans le dictionnaire Littré

complément

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

complément

(kon-plé-man) s. m.
  • 1Ce qui complète un nombre, une chose. Le complément d'une somme. La table qui est le complément du volume. Que la terre était arrivée à son complément d'habitants, Chateaubriand, Génie, I, I, 8.
  • 2 Terme de théologie. Complément de béatitude, surcroît de béatitude des bienheureux après le jugement dernier.
  • 3 Terme de géométrie. Ce qui manque à un angle pour compléter l'angle droit ou marquer 90 degrés.

    Complément arithmétique, la différence entre un nombre et l'unité suivie d'autant de zéros qu'il y a de chiffres dans ce nombre. Le complément arithmétique de 7 est de 3, puisque 10 est l'unité suivie d'un zéro et que 7 + 3 = 10.

    Terme d'astronomie. Complément d'un astre, sa distance angulaire au zénith.

  • 4 Terme de musique. Complément d'un intervalle, ce qui manque pour compléter l'octave. Le complément de la quinte est la quarte.
  • 5 Terme de grammaire. Tout mot joint à un autre pour en compléter le sens, surtout par une relation de différence. Si les mots désignent le même objet, comme Charlemagne empereur, on ne dit pas que empereur soit le complément de Charlemagne ; mais dans Charlemagne empereur d'Occident, d'Occident est le complément d'empereur.

    Complément direct d'un verbe, celui qui complète la signification d'un verbe actif, directement, sans interposition de préposition : Il aime son père. Complément indirect, celui qui ne complète la signification d'un verbe qu'à l'aide d'une préposition : Il résiste à vos menaces.

  • 6 Terme de fortification. Complément de courtine, addition d'une demi-gorge à chaque extrémité de la courtine.

SYNONYME

COMPLÉMENT, SUPPLÉMENT. Ces deux mots ne diffèrent que par le préfixe cum et sub ; le premier indiquant adjonction, le second substitution. De là la signification respective de ces deux termes : on complète ce qui n'est pas achevé ; on supplée ce qui offre des lacunes.

HISTORIQUE

XIVe s. Que nostre peuple ayt complement de petite monoye pour leur necessitez, Ord. des rois de Fr. t. II, p. 285.

XVIe s. Ou estre confiné en une perpetuelle prison jusques à l'entier complement de ma volonté, Carloix, IV, 7. Ils le favoriseront et assisteront jusques au parfait complement de sa charge [mission], Carloix, VIII, 19.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. complement ; du latin complementum, de complere, accomplir (voy. COMPLET).