« complaisant », définition dans le dictionnaire Littré

complaisant

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

complaisant, ante

(kon-plè-zan, zan-t') adj.
  • 1Qui a de la complaisance ou des complaisances… S'il m'eût vaincu, votre esprit complaisant Lui faisait de ma tête un semblable présent, Corneille, Pomp. III, 2. Et, comme c'est m'aimer que me faire présent, Je suis toujours alors d'un esprit complaisant, Corneille, le Ment. IV, 1. Les uns, parce qu'ils sont méchants et malfaisants, Et les autres, pour être aux méchants complaisants, Molière, Mis. I, 1. Vos désirs lui seront complaisants Jusques à lui laisser et mouches et rubans ? Molière, Éc. des mar. I, 2. Mais au moins sois complaisante aux civilités qu'on te rend, Molière, Pr. d'Él. II, 4. Il se rend complaisant à tout ce qu'elle dit, Et pourrait bien avoir douceur de cœur pour elle, Molière, Tart. III, 1. Les dieux à vos désirs toujours si complaisants, Racine, Iphig. I, 1. Elle était impérieuse avec ses enfants, mais complaisante à son mari, Perrot D'Ablancourt, Tacite, 253.
  • 2Qui se complaît à soi-même. Il vaut mieux ne pas jeûner et en être humilié que jeûner et en être complaisant, Pascal, P. div. 180.
  • 3Substantivement, il se prend ordinairement en mauvaise part. Un grand et ses complaisants. Le caractère de celui qui veut hériter de quelqu'un rentre dans celui du complaisant, La Bruyère, VI.

    En un sens particulier, celui, celle qui favorise les galanteries d'une autre personne.

HISTORIQUE

XVIe s. Le fil de nos discours nous obligeoit à parler non seulement des empereurs, rois, primats et potentats souverains, mais aussi des delicieux mignons, favoris et complaisans à tout faire, et des administrateurs à tout entreprendre, Sully, dans le Dict. de DOCHEZ.

ÉTYMOLOGIE

Complaire ; ital. compiacente.