« contrôle », définition dans le dictionnaire Littré

contrôle

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

contrôle

(kon-trô-l') s. m.
  • 1Registre double qu'on tient pour la vérification d'un autre.

    Autrefois, particulièrement, registre double qu'on tenait des expéditions des actes de finances et de justice.

    Le droit payé pour le contrôle. Payer le contrôle d'un acte.

    Le bureau du contrôle. Aller au contrôle.

    Bureau où se tiennent les contrôleurs d'un théâtre. On refusa son billet au contrôle.

  • 2Vérification administrative. Être chargé de l'inspection et du contrôle d'une perception.

    Dans le langage politique et administratif le contrôle est opposé à l'action ; c'est un principe que le contrôle et l'action doivent être séparés.

    Marque sur les ouvrages d'or et d'argent, faisant foi qu'ils sont au titre et ont payé les droits du fisc. Tous les ouvrages d'orfévrerie sont soumis au contrôle.

  • 3 Fig. Examen, censure. C'est du soir au matin un éternel contrôle, Regnard, Distr. I, 4. Livrons-nous sans crainte à l'impulsion de l'opinion publique ; loin de le redouter, invoquons sans cesse le contrôle universel, Mirabeau, Collection, t. I, p. 340.
  • 4État nominatif des personnes qui appartiennent à un corps. Cet officier a été rayé des contrôles de l'armée.

HISTORIQUE

XVIe s. On a aussi inventé diverses sortes de meches ; desquelles je trouve le papier artifficiel la meilleure, pourceque vous retenez un conterolle de mesme papier, qui vous marque l'heure du coup, D'Aubigné, Hist. II, 350.

ÉTYMOLOGIE

Contraction pour contre, rôle.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CONTRÔLE. Ajoutez :
5Contrôle de la reine, ou, avant le règne actuel, contrôle du roi, nom d'un fonctionnaire de l'île de Guernesey et d'un fonctionnaire de l'île d'Aurigny, qui sont adjoints et subordonnés aux procureurs de la reine dans ces deux îles, et qui exercent respectivement près la cour royale de Guernesey et près la cour d'Aurigny les fonctions d'avocat général.

HISTORIQUE

XVIe s. Ajoutez : Au temps que les papes se sont attribué une puissance souveraine, absolue, sans contreroole, et ont estimé avoir pouvoir souverain, Guy Coquille, Dialogue des misères de la France, Œuvres, éd. de 1666, t. II, p. 261.