« courte-pointe », définition dans le dictionnaire Littré

courte-pointe

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

courte-pointe

(kour-te-poin-t') s. f.
  • Couverture de lit pour la parade. On faisait son lit [de la maréchale de Noailles] et il n'y avait plus que la courte-pointe à y mettre, Saint-Simon, 225, 17.

    Au plur. Des courtes-pointes.

HISTORIQUE

XIIIe s. De floretes lor estendoient Les couste pointes, qui rendoient Tel resplendor par ces herbaiges…, la Rose, 8462. Sor couches et sor dras de lis Ont mis tapis et kieutes pointes, l'Escoufle. Encore i faut-il coutepointes, Sarges, oreillers biaus et cointes, Pour lit couvrir, Choses qui faillent en menage.

XIVe s. Jehanne Dupont, après ce qu'elle ot une fois esté mise en la gehyne en la couste pointe [sorte de torture] seulement…, Du Cange, coustepointarius.

XVe s. Entrementes que Philippe [d'Artevelle] dormoit sur une coutepointe delez le feu de charbon en son pavillon, Froissart, II, II, 192.

ÉTYMOLOGIE

Génev. contre-pointe. Il n'y a là dans ce mot ni courte ni pointe. Courte-pointe est une fausse prononciation pour coulte-pointe ou coutepointe, c'est-à-dire une coute pointe, une coute piquée, du latin culcita puncta (voy. COUETTE et POINDRE).