« crevé », définition dans le dictionnaire Littré

crevé

Définition dans d'autres dictionnaires :

Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

crevé, ée

(kre-vé, vée) part. passé.
  • 1Qui a éclaté. Un fusil crevé par la charge. Un frémissement dans l'air dont le bruit est semblable à celui d'une grosse pluie qui tombe d'un nuage dissous et crevé tout à coup, Raynal, Hist. phil. VII, 26.

    Terme de marine. Cordage crevé, cordage dont l'un des torons est déchiré ou cassé.

  • 2Mort. Dom Joseph portera l'habit que vous lui voyez, à moins que ses parents crevés de la peste n'en aient laissé dont personne ne veuille, Courier, Lett. II, 283.
  • 3Bouffi. Madame de Verneuil n'est plus rouge ni crevée comme elle était, Sévigné, 128.
  • 4 Substantivement. Un gros crevé, un homme fort gros. Je ne suis plus une grosse crevée, Sévigné, 294.

    Manger, boire, ronfler, rire comme un crevé, c'est-à-dire avec excès.

  • 5 S. m. Terme de tailleur et de couturière. Ouverture longitudinale pratiquée aux manches de certains vêtements.

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

CREVÉ. Ajoutez :
6Dans le langage du jour, les petits crevés, les jeunes gens livrés à toutes les futilités de la mode. On plaisante sur la génération issue de 1852 ; un mot cruel, sorti des colonnes du Constitutionnel, a qualifié cette jeunesse de petits crevés ! Ch. Gonet, dans la Liberté du 10 juin 1867.