« dorure », définition dans le dictionnaire Littré

dorure

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dorure

(do-ru-r') s. f.
  • 1Or étendu sur les objets. Une épaisse dorure. De ces rondeaux [de Benserade] un livre tout nouveau à bien des gens n'a pas eu l'art de plaire ; Mais, quant à moi, j'en trouve tout fort beau, Papier, dorure, images, caractère, Hormis les vers qu'il fallait laisser faire à la Fontaine, Le Comte D'Olonne, dans RICHELET.
  • 2L'action, l'art de dorer.
  • 3Objets dorés. C'est sous l'habit rustique d'un paysan et non sous la dorure d'un courtisan qu'on trouvera la force, Rousseau, Sciences. Des soldats ont détruit le fameux Térence de Bembo, pour avoir quelques dorures dont il était orné, Courier, Lett. I, 37.

    Marchand de dorures, celui qui fait le commerce des matières d'or et d'argent, ou des matières dorées et argentées.

  • 4Préparation de jaunes d'œufs pour dorer les pâtes ; couleur jaune donnée à l'aide de cette préparation.

    Dorure de carême, œufs de brochet détrempés avec un peu d'eau dont on se sert en carême pour jaunir les échaudés et les pièces de four.

HISTORIQUE

XIVe s. Froumentée, venoison, dorure, gelées de poisson, Ménagier, II, 4.

XVIe s. Juno m'a chargé en passant que je luy apporte quelque dorure, quelque jaseran, ou quelque ceinture, Despériers, Cymbal. 75. Il leur fit rendre par les corsaires leurs bagues et dorures, Yver, p. 612.

ÉTYMOLOGIE

Dorer ; provenç. dauradura ; espagn. doradura ; ital. doratura.