« empenner », définition dans le dictionnaire Littré

empenner

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

empenner

(an-pè-nné) v. a.
  • Garnir une flèche de plumes. La nièce de Chactas empennait des flèches avec des plumes de faucon, Chateaubriand, Natch. II, 105.

HISTORIQUE

XIe s. Un algier [dard] [il] tint qui d'or fut enpenet, Ch. de Rol. XXXII.

XIIe s. Ange enpenné la porterent chantant, Ronc. p. 106.

XIIIe s. Et puet [l'archer] enpener ses quarriaus ou ses fleiches de tex [telles] pannes come il voudra, soit de gelines ou d'autres, Liv. des mét. 260. Li sergent qui furent amont Descochent carriax enpenez, Ren. 18979.

XIVe s. Et Pietre, qui chevauche comme oisel empenez, Regarde tout entour, si s'est tout seul trouvez, Guesclin. 15077.

XVIe s. On nous les placque [ces sentences] en la memoire toutes empennées, comme des oracles, Montaigne, I, 163. Ce n'estoit doncques assez, si mesme, pour haster le coup, on n'eust quasi comme empenné telles armes, les faisant voler aux despens de notre vie, appropriant des ailes à la mort, Paré, IX, Préf. Ô fol qui haste les années Qui ne sont que trop empennées, Du Bellay, J. IV, 66, recto.

ÉTYMOLOGIE

Provenç. empennar ; ital. impennare ; du latin in, et penna, plume (voy. PENNE).