« geôlier », définition dans le dictionnaire Littré

geôlier

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geôlier

(jô-lié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des jô-lié-z actifs) s. m.

Le concierge d'une prison. Cicéron, dans le dernier de ses plaidoyers contre Verrès, peint la cruelle avarice d'un geôlier qui mettait à prix les larmes et la douleur des pères et des mères, qui leur faisait acheter chèrement la triste consolation de voir et d'embrasser leurs enfants, et qui exigeait d'eux de l'argent pour faire mourir d'un seul coup ces malheureuses victimes de la cruauté de Verrès, Rollin, Traité des Ét. III, 3.
Fig. Qu'un censeur bien tyrannique De l'esprit soit le geôlier, Béranger, Censure. Il est bourreau dans l'âme et geôlier par nature, Delavigne, Louis XI, IV, 1.

XV^e s. Jaulier des prisons de pensée Souci, laissez mon cuer issir, Orléans, Rondeau.

XVI^e s. Sous quel geolier ou geoliere avez-vous esté si bien traité, que vous aimez tant votre prison ? Marguerite de Navarre, Nouv. XLIX.

Geôle.

GEÔLIER. - HIST. Ajoutez :

XIV^e s. Livrer les [des prisonniers] nous fault, ce me semble, à Vuide-Bource le jolier, Théât. franç. au moyen âge, Paris, 1839, p. 315.