« gourdin », définition dans le dictionnaire Littré

gourdin

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

gourdin

(gour-din) s. m.
  • Gros bâton court. Il a pris un gourdin d'une taille… ah ! l'épaule ! Hauteroche, Nobles de province, III, 6.

ÉTYMOLOGIE

Gourd, dans le sens de gros, épais. Gordin se trouve comme dérivé de gourd : XVe s. Icelluy Boyn commença à desmentir le suppliant et l'appela villain gordin, Du Cange, gurdus. Scheler le tire de l'italien cordino, corde pour châtier les forçats ; mais l'existence de gordin dans l'ancien français paraît décider en faveur de gourd. Le patois lorrain a conservé gourdin, gourdine, au sens injurieux qu'il a ci-dessus (quelques personnes se figurent à tort que c'est une prononciation corrompue de gredin) : Il a tué son frère ; ah ! le gourdin !

SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

GOURDIN. Ajoutez :

Voix de gourdin, s'est dit de la voix d'un homme parlant comme s'il distribuait des coups de bâton. On le voit [Duclos], on l'entend gardant jusque dans les salons cette voix de gourdin qu'il tenait de sa première hantise dans les cafés, Sainte-Beuve, Causeries du lundi (article sur Grimm, qui, le premier, avait parlé de cette voix de gourdin de Duclos)

REMARQUE

Gourdin se trouve comme nom propre dès le commencement du XIIIe siècle : Ansiaus Gourdins de Belesportes, Charte du Vermandois, dans Biblioth. des chartes, 1874, t. XXXV, p. 443.