Charles-Augustin SAINTE-BEUVE, auteur cité dans le Littré
SAINTE-BEUVE (1804-1869)
Dans le texte d'origine du Littré, les auteurs pouvaient être nommés par de nombreuses variantes. Dans cette version en ligne, la forme SAINTE-BEUVE a été choisie.Œuvres citées dans le dictionnaire Littré
Cette liste des œuvres a été compilée manuellement pour ce site web. Elle n'est pas exhaustive, et privilégie autant que possible les références aux éditions originales. Elle peut toutefois comprendre des publications contemporaines d'É. Littré, lorsque ce dernier était explicite sur ses sources ou qu'il cite des compilations. Le dictionnaire imprimé contenait d'ailleurs une liste très partielle des œuvres et auteurs.
| Titre de l'œuvre | Date de parution | Citations |
|---|---|---|
| Port-Royal | 1840-1859 | 53 citations |
Quelques citations de Charles-Augustin SAINTE-BEUVE
Voici un tirage aléatoire parmi ses 149 citations dans le Littré.
Une paix recommençante.
Port-Royal, t. I, p. 495, 3<sup>e</sup> éd. (recommençant, ante)La gaieté, chez M. de Chateaubriand, n'a rien de naturel et de doux ; c'est une sorte d'humeur ou de fantaisie qui se joue sur un fond triste.
Causeries, 18 mars 1850 (humeur [1])Apôtre de la raison jusqu'au bout, on peut dire que Voltaire est mort en combattant ; la fin de sa vie n'a pas ressemblé à une partie de whist où l'on gagne en calculant.
Nouv. lundis, XII, Talleyrand. (whist)M. Leroux…, une des natures de penseur les plus puissantes et les plus ubéreuses d'aujourd'hui.
ib. (art. Jouffroy). (ubéreux, euse)Filet d'eau du désert que boit le sable aride.
Épît. à Lamartine (filet)D'Urfé, comme presque tous les romanciers, avait mis dans son roman les personnages de sa connaissance, et s'y était mis lui-même et les aventures de sa jeunesse ; mais tout cela était combiné, déguisé et romancé de telle sorte que lui seul pouvait servir de guide dans ce labyrinthe.
dans le Dict. de DOCHEZ. (romancer)M. d'Andilly… devint ainsi par sa vieillesse prolongée et sereine… le vrai patriarche… de Port-Royal ; on resonge à je ne sais quoi de Booz et de Noémi.
Port-Royal, t. II, p. 250, 3<sup>e</sup> éd. (resonger)À toi, Ronsard, à toi qu'un sort injurieux Depuis deux siècles livre au mépris de l'histoire, J'élève de mes mains l'autel expiatoire Qui te purifiera d'un arrêt odieux.
Poésies, Ronsard. (expiatoire)La vie d'ici [Paris] est toute dissipante.
dans Journ. des Débats, 22 sept. 1875, 4<sup>e</sup> page, 3<sup>e</sup> col. (dissipant, ante)C'est elle [Mme de Stael] qui a risqué ce mot pour la première fois ; il devenait indispensable pour désigner l'habitude sociale nouvelle… le mot urbanité avait été mis en circulation, et était entré dans la langue au commencement du XVIIe siècle ; il était juste que le mot vulgarité y entrât à la fin du XVIIIe.
Chateaubriand, 2<sup>e</sup> leçon. (vulgarité)Pourquoi ce besoin d'analyser, de regarder dedans et derrière les cœurs, que j'ai appliqué, pour mon malheur et pour mes péchés, à l'intime perscrutation des talents ?
Revue des Deux-Mondes, 15 avril 1864, p. 782 (perscrutation)Il y avait dans le jansénisme un principe concentré, énergique, mais qui devint vite stérile et qui tendait au resserrement ; il n'avait rien d'expansif.
Port-Royal, 3<sup>e</sup> édit. t. I, p. 294 (resserrement)Cette observation attentive du langage campagnard et paysanesque.
Causeries du lundi, t. VIII, art. sur R. Töpffer. (paysanesque)Ce qui est ubéreux, surtout la gaieté, répugne singulièrement aux natures délicates et rêveuses.
Portraits litt. t. II (art. Molière) (ubéreux, euse)Pour que le Christ ait lieu de dignifier et d'ennoblir l'ouvrage de son Père en se faisant homme.
Port-Royal, t. V, p. 422, 3<sup>e</sup> édit. (dignifier)Le fond occupant toute la toile était un pan de mur rosâtre, sur lequel se silhouettaient les instruments et ustensiles de la ferme, des coqs et des canards…
ib. p. 247 (silhouetter)Il y a là [dans la vie de Chateaubriand] une destinée littéraire et plus que littéraire, une destinée vraiment historique et monumentale, à laquelle se rattache de loin aux yeux de la postérité toute une période accomplie.
Chateaubr. et son groupe, t. I, p. 45 (monumental, ale)Ces airs, ces tours de tête, ô femmes, votre charme, Doux charme par où j'ai péri.
Poésies diverses (à la suite de J. Delorme) (par [1])Je l'ensevelirai ; je clouerai sous la lame Ce corps flétri, mais cher, ce reste de mon âme.
Poésies, les Rayons jaunes. (lame)L'expression est de Michaud l'académicien, très bon journaliste, mais qui aussi, comme tel, savait employer au besoin contre l'adversaire l'arme de la calomnie ; il appliqua un jour ce mot de chat-en-jambes, précisément à propos de l'accusation forgée par lui et par les autres écrivains royalistes sous le Directoire contre Marie-Joseph : Ah ! disait-il en souriant et s'applaudissant, nous lui avions lâché là un fameux chat-en-jambes.
ib. en note. (chat-en-jambes)