« hallier.2 », définition dans le dictionnaire Littré

hallier

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hallier [2]

(ha-lié ; l'r ne se lie jamais ; au pluriel, l's se lie : des ha-lié-z épais) s. m.
  • 1Réunion de buissons fort épais. Ils ne pourront manier leurs piques parmi des halliers et des troncs d'arbres, Perrot D'Ablancourt, Tacite, Ann. liv. II, dans RICHELET. Les halliers, c'est-à-dire les lieux anciennement défrichés et qui ne sont couverts que de petites broussailles, Buffon, Ois. t. VIII, p. 297. J'ai vu le Gaulois devenu sénateur embarrasser sa toge romaine dans les halliers de ses bois, Chateaubriand, Mart. IX.
  • 2 Terme de chasse. Filet dit aussi tramail que l'on tend perpendiculairement pour que le gibier donne dedans.

HISTORIQUE

XVIe s. À cause des bois, halliers et grosses houssieres qui nous couvroient au sortir de la ville, Carloix, V, 6.

ÉTYMOLOGIE

Normand, hasier ; picard, hallo ; anc. franç. halot, branche, arbre en buisson (XIVe s. La moitié de tous les aunois, sauchois, halos, prez et rentes, DU CANGE, halotus). Ce mot a été rattaché au bas-latin hallus ou halla, branche : aut de ramis aut de hallis super cooperuerit, Lex Sal. XLI, 4 ; mais on a rejeté cette étymologie parce que hallis était une leçon douteuse, et que la plupart des manuscrits portaient callis, pierres ; ce qui a induit Diez à proposer le bas-latin hasla, branche, qui est dans la Loi des Ripuaires : in hasla hoc est ramo. Le normand hasier vient en confirmation de l'opinion de Diez.