« maroquin », définition dans le dictionnaire Littré

maroquin

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maroquin [1]

(ma-ro-kin) s. m.
  • 1Cuir de bouc ou de chèvre, apprêté avec de la noix de galle ou du sumac. Maroquin à gros, à petit grain. Livre relié en maroquin. Herbes de maroquin, le 100 pesant payera, comme sumac, 20 sols, Tarif, 18 sept. 1664. Afin qu'en ta vieillesse un livre en maroquin Aille offrir ton travail à quelque heureux faquin…, Boileau, Sat. VIII. Il est de rigueur que le grain du maroquin soit en travers de la couverture, Lesné, Reliure, p. 184. Plus tard on fit venir ces mêmes peaux de la côte de Barbarie, et, plus particulièrement du Maroc ; de ce moment le cordouan [cuir, voy. CORDONNIER] fut appelé maroquin et maroquin du Levant, De Laborde, Émaux, p. 384.
  • 2Toute peau façonnée à la manière du maroquin.
  • 3 Fig. et familièrement. On lui donnera sur le maroquin, on le battra. Le cocher dispos et fantasque Descend, et, sautant comme un Basque, Se jette sur son maroquin, Et le traite comme un coquin, L'embarras de la foire de Beaucaire, p. 22, dans FR. MICHEL, Argot, tanner.
  • 4Papier maroquin, papier de couleur, apprêté de manière à ressembler au maroquin.
  • 5 Terme de marine. Cordage amarré autour du grand mât et du mât de misaine, pour recevoir les palans qui servent à embarquer et à débarquer les marchandises.

HISTORIQUE

XVIe s. De la peau seront faictz les beaulx maroquins, lesquelz on vendra pour marroquins turquins, ou de Montelimart, ou de Hespaigne pour le pire, Rabelais, Pant. IV, 6. Une escriptoire, couverte de maroquin du Levant, dorée et argentée, ferrée d'argent, De Laborde, Émaux, p. 385.

ÉTYMOLOGIE

Maroe, contrée où se fait le maroquin.