« pâturage », définition dans le dictionnaire Littré

pâturage

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pâturage

(pâ-tu-ra-j') s. m.
  • 1Lieu où l'on fait paître le bétail. Après avoir achevé le temple qu'on nommait Hécatonpédon, ils renvoyèrent libres toutes les bêtes de charge qui avaient fourni à ce travail, et leur assignèrent de gras pâturages comme à des animaux consacrés, Rollin, Hist. anc. Œuv. t. IV, p. 509, dans POUGENS. En Angleterre on s'est souvent plaint que l'augmentation des pâturages diminuait les habitants, Montesquieu, Esp. XXIII, 14. Le bœuf répare le pâturage, et le cheval l'amaigrit, Buffon, Quadrup. t. I, p. 64.

    Pâturages naturels, les pâturages proprement dits, communaux, friches, landes, bruyères, bois, genétières.

    Pâturages accidentels, jachère, chaume, parcours des prairies naturelles, artificielles, des céréales.

    Pâturages artificiels, plantes fourragères que l'on sème, et qu'on fait paître sur place.

  • 2Usage du pâturage. Avoir pâturage sur une terre.
  • 3Anciennement, droit que le seigneur levait sur ceux qui faisaient paître leurs troupeaux dans certains temps de l'année.

HISTORIQUE

XIIIe s. Je lor otroi lou pasturage ausi con il l'ont eu ancienement dedanz les devant dites bonnes [bornes], Bibl. des ch. 6e série, t. III, p. 573.

XVe s. Audit fief apartient le quart des pasturaiges des landes de Gruye, dont chascune beste qui herbaige paye demy boissel d'avoyne, Delisle, Agricult. normande au moy. âge, p. 66.

XVIe s. Habitans de villes ou de villages peuvent champoyer et mener leur bestial pour leur nourriture et sans fraude en pasturages vains de clocher à autre, sans danger d'amende, Coust. gén. t. I, p. 85.

ÉTYMOLOGIE

Pâturer ; wallon, pâtureg.