« pantois », définition dans le dictionnaire Littré

pantois

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

pantois, oise

(pan-toî, toî-z') adj.
  • 1Haletant, hors d'haleine. Nise les autres devança, Et derrière lui les laissa, Les poitrines toutes pantoises, Scarron, Virg. V.
  • 2 Fig. et familièrement. Interdit, stupéfait, penaud. Cependant tout triste et pantois Il s'en allait rongeant ses doigts, Scarron, Virg. VI. Le chevalier, tout pantois et confus, Cherchant en vain sa bourse et sa monture, Veut s'excuser…, Voltaire, Ce qui plaît, etc. Quand j'eus bien remercié l'académicien, je m'en allai tout pantois, louant la Providence, mais grommelant entre mes dents ces tristes paroles…, Voltaire, l'H. aux 40 écus, Aventure avec un carme.

HISTORIQUE

XVIe s. Je pers à chaque marche et le pouls et l'haleine, J'ay la sueur au front ; j'ay l'estomac penthois, Ronsard, 292. …une pantoise haleine Bat leurs poumons, tant ils avoient de peine, Ronsard, 599.

ÉTYMOLOGIE

Prov. pantois, pantays, essoufflement ; catal. pantex ; vénitien, pantezare, panteler ; angl. to pant ; du celtique : kimry, pant, pression. Dans l'ancienne langue, pantois était substantif et voulait dire essoufflement : le Romman des oiseax et de leur chasse, composé par Gaces de la Vigne (XIVe s.), duquel romman sont ces vers, touchant deux maladies ausquelles oiseaux de proye sont subjects : Ils ont pantais (bien m'en recors) Et filandres dedans le corps ; au lieu duquel mot pantais on escrit pantois, qu'on lit au romman d'Alexandre, dict du halletement d'un homme travaillé, H. EST. Précellence, éd. FEUGÈRE, p. 13.