« plaquer », définition dans le dictionnaire Littré

plaquer

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Fac-simile de l'édition originale du Littré (BNF)

plaquer

(pla-ké), je plaquais, nous plaquions, vous plaquiez ; que je plaque, que nous plaquions, que vous plaquiez v. a.
  • 1Appliquer une chose plate sur une autre.

    Plaquer des bijoux, de la vaisselle, recouvrir d'or ou d'argent laminé des bijoux, de la vaisselle de quelque métal peu précieux.

    Terme d'ébéniste. Plaquer le bois, l'appliquer par feuilles déliées sur d'autres bois.

  • 2Plaquer du gazon, appliquer des tranches de gazon sur un terrain préparé, et les affermir avec la batte.

    Fig. Des lambeaux des ouvrages des autres qu'ils plaquent dans les leurs comme des pièces de gazon dans un parterre, Montesquieu, Lett. pers. 66.

  • 3Plaquer du plâtre, du mortier, l'appliquer fortement avec la main sur le mur qu'on veut enduire.

    Fig. et populairement. Plaquer un soufflet sur la joue, donner un soufflet.

    Fig. Plaquer quelque chose au nez de quelqu'un, lui faire en face quelque reproche piquant.

  • 4Fig. Terme de musique. Plaquer des accords, les faire de façon à ce que toutes les notes résonnent en même temps. Se dit par opposition à arpéger.

HISTORIQUE

XIIIe s. … bien set cele plaquier sans brai [sans goudron], Qui le retient ; c'est pour avoir son temps Et son deduit…, Anc. poés. franç. Vatic. n° 1522, f° 168, dans LACURNE.

XIVe s. Englois par lor orgueil et par oultrecuidier Se vont dessus le pré asseoir et plaquier, Guesclin. 22250.

XVe s. En tesmoing de ce, avons mis Nostre scel, plaqué et assis, En ceste presente quictance, Orléans, Quitt. d'am.

XVIe s. On nous les [ces sentences] placque en la memoire, toutes empennées, Montaigne, I, 163. Ainsi par ce qui interieurement la comprime, ceste languette membraneuse se plaque et presente contre le conduit, Paré, I, 30.

ÉTYMOLOGIE

Plaque ; wallon, plakî.